Règlements
Les règles internationales du hockey sur glace sont édictées par la Fédération internationale (IIHF). C'est également le règlement qui s'applique dans les championnats nationaux de la plupart des pays, en dehors de l'Amérique du Nord.
En effet, aux États-Unis et au Canada (et bien que ces pays soient membres de l'IIHF), les ligues peuvent édicter leurs propres règles. Ainsi la Ligue nationale de hockey (LNH), ligue la plus importante, possède un règlement qui diffère quelque peu de celui de l'IIHF (notamment au sujet des combats, totalement interdits dans le règlement international).
Le règlement est appliqué par les arbitres et par les autres officiels. Les arbitres sont au nombre de deux ou trois (voire quatre pour la LNH) suivant les catégories et veillent au bon déroulement du match, et entre autres, au signalement des pénalités. Deux arbitres de ligne (juges de ligne) indiquent notamment les hors-jeu et dégagements interdits.
Equipement
Outre les patins à glace pour se déplacer sur la patinoire et le bâton (ou crosse) pour manipuler la rondelle, un joueur de hockey porte un certain nombre de protections afin de se protéger des charges adverses mais également des palets (rondelles) qui peuvent atteindre 180 km/h.
Les protections pour un joueur de champ se composent :
- d'un quatre-patte qui offre plus de confort au joueur et l'isole de son équipement ;
- d'une coquille et porte-jarretelles (dans le jargon québécois : jack-strap) ;
- d'une culotte, appelée également cuissette (gros short rembourré) ;
- des jambières (qui protègent les genoux et les tibias et qui sont recouvertes d'un bas) ;
- de patins, qui sont différents pour les gardiens et les joueurs ;
- d'un protège-cou (facultatif à partir de junior) ;
- des épaulières (ou plastron, épaulettes) ;
- des coudières ;
- des gants ;
- d'un maillot de la couleur de leur équipe (appelé chandail au Québec et au Nouveau-Brunswick) ;
- d'un casque, et appelé « masque » pour le gardien ;
- d'une crosse, fabriqué en des matériaux différents (bois, carbone…) ;
- d'un protège dent (facultatif en sénior, ligue Magnus et LNH).
L'équipement du gardien est un peu plus complet avec notamment:
- une paire de patins coqués (pour protéger d'avantage le pieds du gardien), aillant une lame plus longue et plus plate que des patins de joueur pour une meilleur stabilité du gardien ;
- deux gants différents : une mitaine, permettant d'attraper le palet. Et un bouclier, aussi appelé plaque, accroché à un gant permettant de tenir la crosse et de repousser le palet vers l'extérieur ;
- deux jambières plus larges, appelés bottes, tenus par des lanières et rattachés aux patins pour une bonne tenue de la botte ;
- d'une crosse plus épaisse que celles des autres joueurs ;
- d'une coquille plus épaisse que celle du joueur, parfois à double coques ;
- d'une culotte plus épaisse et protégé que celle du joueur ;
- d'une jugulaire (protège cou plus grand que celui du joueur) ;
- d'un plastron faisant trois à quatre fois celui du joueur, lui protégeant les bras et tout l'avant de la taille jusqu'au cou ;
- d'un masque spécifique, entièrement fermé sur le devant avec l'usage systématique d'une grille de protection (standard ou à œil de chat).
Le poids de l'équipement du gardien se situe entre 15 et 30 kg.
L'équipement a connu une évolution depuis les débuts du hockey, évolution dictée par des accidents et par des changements de mentalité. Ainsi, au début des années 1920, dans la Ligue nationale de hockey, les joueurs de champ jouaient sans casque et ce n'est qu'en 1979 que le casque fut rendu obligatoire dans la LNH et ceci suite à un accident ayant causé le décès de Bill Masterton près de 10 ans plus tôt.
De même, l'usage de la jugulaire a été mis en exergue suite à un accident lors d'un match entre les Sabres de Buffalo et les Blues de Saint-Louis. Au cours d'une action devant les buts des Sabres Clint Malarchuk, à terre, reçut un coup de lame de patin, ce qui entraîna la section de l'artère carotide externe. Le gardien frôla la mort mais il fut sauvé par l'intervention rapide des secouristes.
Le 10 février 2008, lors d'un match entre les Panthers de la Floride et les Sabres de Buffalo, le joueur des Panthers Richard Zedník se fait accidentellement couper l'artère carotide externe par un patin de son coéquipier, Olli Jokinen, et une hemorragie importante en découle. Bien qu'il soit rare qu'un joueur porte un protège-cou dans la LNH, puisque Zednik a failli perdre la vie lors de cet événement, il décide de porter cette pièce d'équipement lors de la saison suivante.
Les arbitres sont, à l'exception des arbitres derrière le marbre au baseball, les seuls officiels tous sports confondus à porter de l'équipement protecteur dans la mesure où ils se trouvent assez souvent au milieu de l'action. En plus d'un casque (préférablement noir) et de patins, ils revêtent des jambières, une gaine protectrice (pour les cuisses, l'aine et les hanches), une coquille avec support athlétique et des protège-coudes. De plus, les officiels de hockey sur glace portent un pantalon noir fabriqué dans un matériau suffisamment résistant pour prévenir des coupures de patins. Ce dernier est assez ample pour y accueillir les jambières et la gaine. Depuis le début des années 1960, ils portent le classique gilet rayé de bandes verticales noires et blanches. Pour fin de différenciation, l'arbitre porte des brassards rouges ou oranges de 15 cm (6 pouces) sur chaque bras contrairement aux juges de lignes qui n'en ont pas.
Finalement, pour rappeler le jeu, le stopper ou avertir les joueurs, chaque officiel est équipé d'un sifflet (habituellement en métal) muni de larges bandes métalliques repliées en crochets et permettant d'être porté aux doigts.